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Le Saint-Empire romain germanique

Lorsque l’Empire Charlemagne est partagé après la mort de son fils Louis le Pieux en 843 lors du partage de Verdun, Louis le Germanique reçoit une terre correspondant à l’Allemagne actuelle et l’Italie . Les autres terres du royaume sont la partie occidentale  deviendra la France, avec une région centrale qui sera sujette à conflit entre les deux  (Alsace Loraine).

C’est Otton Ier, qui en 962 est l’un des premiers dirigeants de la dynastie saxonne, qui sera pour la première fois couronné empereur (en allemand le terme est Kaiser, un dérivé de César). On parle alors du Saint-Empire romain germanique. Cependant, le pays n’a pas de réelle cohésion. Les empereurs, disposant de peu de pouvoir, sont plus préoccupés par l’acquisition de nouvelles terres. Ainsi , sur le modèle des villes grecques antiques, au XIIIe siècle, sous Frédéric II, on voit apparaître les premières villes États.

Lorsque Napoléon débarque en terres germaniques en 1806. Les jeunes soutiennent Napoléon car il amène une grande modernité au pays, et les plus âgés sont farouchement contre. Beethoven lui écrit une symphonie “l’empereur”. Le Saint-Empire est dissolu et devient la Confédération du Rhin, sous protectorat français.

L’Empire allemand dirigé par la Prusse (1815)

Lors du congrès de Vienne, il est décidé que le pays s’appellera la Confédération germanique et qu’il sera sous la direction des Habsbourg qui porte le titre d’Empereur d’Autriche. Les taxes douanières élevées que fait payer la Prusse forcent les États à se faire englober à la Prusse. L’Autriche est alors délibérément mise de côté. Des révolutions secouent le pays en 1848. On propose la couronne au roi de Prusse (Frédéric-Guillaume IV) . Il faut attendre 1866 pour que le premier ministre prussien Otto Von Bismarck gagne la bataille de Sadowa contre l’Autriche pour restaurer l’unité allemande. La Prusse dirige alors la Confédération d’Allemagne du Nord . Cependant, quatre états n’y adhèrent pas. Lorsque la France déclare la guerre à la Confédération en 1870, ces États indépendants s’unissent et rejoignent la confédération. La France subit une défaite écrasante, et en 1871, Guillaume Ier, alors roi de Prusse, est proclamé empereur de l’Empire allemand.

220px-Wilhelm_II_of_GermanyBismarck démissionne du gouvernement en 1890, étant en complet désaccord avec Guillaume II, petit-fils de Guillaume Ier, et le nouvel empereur . Le parti social-démocrate, que Bismarck avait tenté d’écraser, monte progressivement les échelons du pouvoir. Lors des élections de 1912 au Reichstag (le parlement), le tiers de votes qu’il remporte permet de le tenir un temps comme parti socialiste très puissant . Cependant, les conservateurs gardent le pouvoir, grâce au soutien du clergé et du Kaiser.

La Première Guerre mondiale

Lorsque l’Autriche-Hongrie déclare la guerre en 1914 à la Serbie, suite à l’assassinat de l’héritier du trône autrichien Francois Ferdinand , l’Allemagne, son allié, combat à ses côtés. Le Royaume-Uni, la France et la Russie forment quant à eux l’Entente, soucieux de protéger leurs colonies contre l’Empire allemand qui cherche à s’étendre en Afrique. La Serbie étant l’alliée de la Russie, toute l’Europe est entraînée dans le conflit. Lorsque les États-Unis débarquent en 1917 pour aider les pays de l’Entente, l’Empire allemand subit une énorme défaite. Le 11 novembre 1918, l’armistice est signé à Rethondes en France dans un wagon. En juin 1919, le Traité de Versailles marque la fin de la guerre. La France récupère alors l’Alsace et la Lorraine, prise par l’Allemagne en 1870. L’ Empire allemand perd également toutes ses colonies.

La République de Weimar

Juste après la guerre, en 1919, l’Empire tente de créer la République de Weimar. Mais celle-ci ne durera que jusqu’en 1933. Ce régime, qui se voulait pacifique et démocratique, subit dès les premières années les révoltes aussi bien de gauche que de droite.  la Grande Dépression de 1930 va achever ce nouveau régime. La nouvelle crise économique et les nationalistes qui s’opposent au traité de Versailles , trop sévère, vont permettre la montée  du parti national-socialiste des travailleurs allemands de Adolf Hitler dit parti nazi. Le parti insiste sur le chômage et les difficultés du pays, et accuse entre autres les juifs d’avoir fomenté un complot. Les Allemands, qui veulent se sortir de la dure situation économique du pays, et franchement antisémites, votent pour Hitler,  …

L’époque nazie et la Seconde Guerre mondiale

Bundesarchiv_Bild_183-S33882,_Adolf_Hitler_retouchedEn 1932, le parti gagne les élections et Hitler est nommé chancelier par le président (maréchal) de l’époque ; Paul Von Hindenburg. Hitler n’a cependant pas obtenu la majorité au Reichtag. Lorsque le maréchal décède en 1934, Hitler réunit sous un même titre (führer : guide en allemand) les rôles de président et chancelier. Il devient alors le nouveau chef de l’état, et commence à abolir des libertés démocratiques et de la presse, et les partis de l’opposition. Le pays rentre alors dans le IIIe Reich (3e empire). Avant d’enclencher la guerre, Hitler édicte des lois  pour éliminer les juifs, les minorités (homosexuels, opposants politiques…), les Tziganes et les gitans de tous les aspects économiques ou politiques. Puis il publie un livre : mein kampf (mon combat), où il compare plusieurs fois les juifs  à des rats. En mars 1938, l’Allemagne met la Tchécoslovaquie sous sa botte, et le 1er septembre 1939, amorce la Seconde Guerre mondiale en envahissant la Pologne. Elle attaque alors de nombreux pays qui tombent vite entre ses mains : France, Belgique, hollande … Les suisses négocient et restent neutre… Grâce aux interventions américaine et soviétique, l’Allemagne est défaite en 1945.

L’Allemagne d’après guerre

L’Allemagne est divisée en quatre zones . à l’Ouest, on trouve les États-Unis, la France, et le Royaume-Uni, et à l’Est, l’URSS. Le territoire russe est alors nommé RDA (République démocratique allemande) et le territoire occidental RFA (République fédérale d’Allemagne). L’Allemagne traverse un climat difficile, notamment pendant la guerre froide. La chute du mur de Berlin en 1989 marque la fin de l’oppression. Le 3 octobre 1990 (jour de la fête nationale), le pays est réunifié.